28/09/2013
Vœux pieux
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21/09/2013
Quand la jeunesse rêve de retraite
Je l’avoue, les luttes sociétales en France, le cher pays de mon enfance bercée de tendre insouciance et que j’ai gardé dans mon cœur, me passionnent. J’avais apprécié l’âpre débat du mariage homo, je déguste en connaisseur, parce que le sujet me concerne peut-être de plus près, le combat héroïque des syndicats contre la réforme des retraites et plus précisément celui des bénéficiaires de régimes dits spéciaux, hurlant à la mort à l’idée qu’on puisse toucher à leurs avantages. On a beau leur répéter que les choses ont un peu changé depuis 1937, ne serait-ce que la durée de vie, rien n’y fait, et la pauvreté de leur argumentation n’a d‘égale que la rigidité de leur position. Normal, on lutte pour l’égalité surtout pour l’obtenir, beaucoup moins pour la partager.
Mais quand j’entendis le président du syndicat étudiant annoncer que l’Unef allait se joindre à la lutte, parce qu’il était exclu pour ses troupes d’accepter d’allonger la durée de leurs cotisations, les bras me tombèrent des cuisses. Voilà donc la future élite de la nation, ayant reçu la grâce de suivre des études supérieures pour espérer exercer un métier choisi, privilège toujours exorbitant à notre époque, qui considère comme but suprême le moment où elle pourra cesser toute activité.
De deux choses l’une, soit, hypothèse absurde mais non nulle, ce sont des petits cons, soit l’université n’est plus le lieu merveilleux du développement des têtes bien faites, gage d’une vie multiple et épanouissante, mais n’est devenue qu’une médiocre école professionnelle, incapable de juguler le fléau de la précarité. Pour l’avenir de nos sociétés, prions pour la première solution.
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14/09/2013
Plongeon dans l’inconnu
Ainsi donc, en plein milieu de l’été, j’ai été brusquement frappé par ce mal incurable appelé pudiquement «limite d’âge». J’ai basculé dans un nouveau monde, celui enchanté, paraît-il, de la retraite et passé du même coup de l’état de salarié à celui de pensionné. Pour quelqu’un comme moi, qui ai eu l’immense privilège de ne jamais connaître le chômage, c’est une véritable révolution copernicienne. C’est la raison pour laquelle la direction éclairée de cet estimable quotidien a pensé me demander chaque samedi de concilier mes sentiments dans une chronique susceptible de fédérer l’ensemble de ses nombrables lecteurs, en rappelant quelques souvenirs amusés à ceux qui ont déjà digéré ce traumatisme et pouvant servir de modestes notions d’apprentissage aux autres, innocents naïfs qui n’y songent même pas encore.
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