30/03/2013
La bataille d’Esculape
11:16 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)
23/03/2013
Tabac, arrêt buffet
Ce fut un dimanche noir que ce 1er mai 2010 pour les politologues et les experts de tout poil qui, au bistrot, profitaient de cette atmosphère conviviale pour refaire le monde à l’apéro, en grillant clope sur clope. Dès lors, le peuple souverain l’ayant décidé, on ne fumerait plus dans les établissements publics. Rude choc pour la démocratie directe, car, tous les pharmacologues vous le diront, avec la suppression d’un apport nicotinique constant, la fréquence des brèves de comptoir énoncées chute, et par là même l’intérêt principal à fréquenter les estaminets. Les limonadiers, terrorisés à l’idée d’une baisse du chiffre d’affaires, le comprirent vite et, dès le résultat connu, s’ingénièrent à tempérer la décision populaire, avec notamment la création de fumoirs, où l’on pourrait continuer à fumer, et surtout à boire comme avant. Ce qui eut le don de rallumer la hargne des antitabac, qui se concentrèrent alors sur le sort des vraies victimes de la fumée passive, les travailleuses et travailleurs de la restauration, contraints pour gagner leur pain de sacrifier leurs poumons. Cette deuxième initiative sera d’ailleurs rejetée le 23 septembre 2012. Avec un des plus virulents adversaires du tabagisme, l’ancien conseiller national et actuel président du Conseil municipal de Genève, Jean-Charles Rielle, «Somme toute» revient sur ces votations. La loi actuelle est-elle suffisante, oui ou non? Disons que fumer, c’est très mauvais, boire de l’alcool aussi, protéger les ouvriers contre la fumée passive, c’est noble. Mais ne peut-on pas imaginer des serveuses et des serveurs fumeurs heureux de pouvoir satisfaire leur addiction encore légale sur leur lieu de travail?
09:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2013
Le compte est bon, la coupe est pleine
Ce dimanche-là, comme d’habitude, le FC Sion avait gagné la Coupe de Suisse. Mais cette neuvième victoire eut quand même une petite saveur particulière, et même unique, puisque ce fut celle du seul doublé Coupe-championnat réussi jusqu’à ce jour par le club du bon président Constantin. Ce fut aussi la dernière fois que Christophe Bonvin portait le maillot sédunois, puisqu’il arrêta la compétition à l’issue de cette saison, à l’âge de 32 ans. Pour «Somme toute», il est revenu sur cette journée particulière, d’autant plus éprouvante qu’il avait dû suivre le match sur le banc, une petite blessure l’empêchant de jouer. Pourquoi arrêter au moment même où tout semble vous réussir, où l’on a tout gagné, et surtout où votre âge vous laisse espérer de nombreux lendemains qui chantent? Quand on lui pose la question, Christophe Bonvin répond simplement: «Parce que le foot ne me nourrissait plus.» Etrange formule. Cette belle phrase n’est qu’apparemment paradoxale; elle prouve, si besoin était, que Christophe est un pur. Car, 1997, c’est l’époque où le milieu du football commença vraiment à être submergé par le pognon, transformant des mômes de 18 ans en millionnaires méprisants, les clubs en multinationales, attirant une foule interlope d’intermédiaires plus ou moins proxénètes et de dirigeants plus ou moins mythomanes. Et ce fut aussi la période où les vrais supporters devinrent des hooligans. Bref, ce fut le moment béni où ce sport populaire devint réellement moderne. On comprend que certains amoureux du ballon rond, sans doute des romantiques attardés, aient renoncé alors à poursuivre leur carrière plus longtemps.
10:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/03/2013
L’euro qui, comme Ulysse, a fait un long voyage…
09:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/03/2013
Ce malade qui aurait pu gouverner…
Il y a quelques mois, j’eus le bonheur de revoir et converser avec le Dr Pierre Rentchnick, l’auteur de «Ces malades qui nous gouvernent», l’ouvrage qui fit sensation dans les années 1970 en révélant au grand public qu’une kyrielle de grands dirigeants du XXe siècle, de Roosevelt à Franco, avaient été atteints d’une pathologie invalidante pendant l’exercice de leur fonction. Dans tous les cas, évidemment, leur entourage déploya des efforts considérables pour la cacher le plus longtemps possible, car «un président, ça ne démissionne pas», comme avait dit un jour Pompidou, qui était assez concerné.
Je repensais à cette rencontre à propos du nouvel et grotesque épisode opposant DSK à son «essayiste» (le terme semble adéquat…) Marcela Iacub. «On ne tire pas sur une ambulance», pour reprendre la formule inventée par Françoise Giroud, et le sort de DSK ne nous importe plus. Il a quitté l’histoire et n’est plus, quelque temps encore, qu’un sujet de raillerie pour Laurent Gerra. L’essentiel est ailleurs: tous ses «amis» étaient parfaitement au courant de son état bien avant qu’il n’explose en vol. Alors, qu’un homme assoiffé de pouvoir veuille dissimuler ses problèmes d’addiction, rien de plus normal, mais, que son entourage, pour obtenir, grâce à lui un lambeau de gloire, se rende complice de ce silence, et n’hésite pas une seconde à le pousser à la tête de l’Etat, voilà le vrai scandale. Et le pire, c’est que même sans lui, ils y sont parvenus, puisque certains sont devenus ministres. Pour les électeurs, maladie avouée est à moitié pardonnée, mais rien n’est pire que le déni. A Paris comme à Neuchâtel. Somme toute…
10:18 | Lien permanent | Commentaires (0)