11/10/2014
Dent pour dent, tête pour tête
Sans vouloir exagérer, on peut dire que les divers assassinats perpétrés par les djihadistes suscitent dans notre société une large désapprobation. Même Nicolas Blancho, le sémillant président du Conseil central islamique suisse, qu’on avait connu plus frileux naguère dans la condamnation de la violence, semble avoir pris de la distance face à ces décapitations.
Je me trouvais l’autre soir, exceptionnellement, moi qui ne bois jamais, dans un bistrot fort fréquenté à l’heure de l’apéro. Après avoir épuisé rapidement l’examen des mérites comparés du Servette FC et du Lausanne-Sport, la conversation monta d’un cran quand nous abordâmes la situation au Moyen-Orient en général et le comportement de Daech en particulier.
On salua tous la détermination de nos dirigeants de poursuivre inlassablement les coupables. Une tournée plus tard, un large consensus se fit sur le fait qu’une fois capturés les égorgeurs devraient subir une punition exemplaire, que la prison, même à Guantánamo, serait trop douce et que seule la peine capitale serait à la hauteur de leurs crimes immondes.
Mieux, on suggéra que les exécutions fussent envisagées en public, afin de renforcer leur côté exemplaire, sinon dissuasif. J’osai timidement faire remarquer que ce serait un peu ressemblant au comportement honni de ces assassins. «Pas du tout, me rétorqua-t-on, ce n’est qu’après un procès qu’ils seront guillotinés.»
Je compris alors que la haine n’est jamais vraiment absente et que, peut-être, la seule différence entre la civilisation et la barbarie réside dans la technologie.
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04/10/2014
La grève de la fin

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20/09/2014
Partir, c'est réfléchir un peu
Mardi dernier, histoire de m’extraire quelques minutes de mes activités trépidantes, je décidai de me changer les idées en écoutant le discours de politique générale de Manuel Valls. J’avoue que cet homme m’a étonné. Il dégage une force de persuasion au-delà de la moyenne. On aurait presque l’impression qu’il croit ce qu’il affirme. Et c’est alors qu’une fulgurante pensée traversa mon esprit. Malgré la parfaite conscience de mes valeurs, je sus que je ne serai jamais premier ministre de la France. Bon, bien sûr, cette question n’est pas vraiment d’une actualité brûlante, et malgré son désarroi, François Hollande n’a pas encore, j’en suis sûr, songé à ma personne comme ultime recours pour sauver son quinquennat. Mais, au cas où cette idée lui viendrait, je préfère lui dire tout de suite que ce job n’est pas fait pour moi.
10:31 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)