13/12/2014
Entre les bœufs et les ânes
Ainsi donc, chez nos chers voisins français, le combat désormais prioritaire n’est plus celui de la relance économique ou de la lutte contre le chômage et la pauvreté, mais bien celui de la défense de la laïcité. On croyait les choses définitivement apaisées depuis la fameuse loi de 1905, mais les braises couvaient encore sous la cendre, et voilà que la haine divise de nouveau le pays. Pour être exact, il faut peut-être préciser que les braises en question ne sont plus vraiment les mêmes que celles du brasier qui opposait à l’époque les cathos enragés et les républicains agnostiques. Aujourd’hui, le combat s’est déplacé. Il s’agit plutôt d’un nouvel épisode de la guerre entre les tenants du «socle judéo-chrétien», comme ils disent, de la Nation et les «progressistes», prétendus défenseurs des acquis de la laïcité, mais surtout terrorisés à l’idée qu’on puisse les taxer d’anti-islamisme primaire. Pour moi qui me situe plutôt dans le camp des laïcs, qu’on puisse se battre pour interdire une crèche installée dans un Conseil général de Vendée me semble pourtant d’une sottise qui n’a d’égal que l’obligation de consommer du porc dans une cantine scolaire d’Antibes. Enfin, vous me direz que, chez nous, à part de temps en temps une histoire de minaret, nous sommes à mille miles de ces ridicules querelles obsolètes. Nous vivons, Dieu merci (si j’ose dire!), en paix, loin de cette controverse. Bon, j’attendrai quand même, pour en être sûr, la réponse de la Municipalité de Lausanne à la pétition demandant l’autorisation d’un muezzin appelant à la prière dans les rues de la ville…
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06/12/2014
Un second souffle sans inspiration

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29/11/2014
Ebola pas aboli
Selon les dernières nouvelles, l’état du médecin cubain atteint du virus Ebola, rapatrié de Sierra Leone et soigné aux HUG, s’améliore. Il semblerait donc que les traitements expérimentaux soient efficaces. C’est évidemment une merveilleuse nouvelle pour lui et pour toutes les équipes médicales envoyées sur le terrain, qui, malgré les précautions prises, risquent à tout bout de champ d’être contaminées.
Et puis, avouons-le, c’est aussi un sacré soulagement pour nous tous, qui voyons ainsi le spectre effroyable de cette nouvelle peste, devenue ainsi peut-être curable, s’estomper. Hélas, les populations directement concernées, quant à elles, ont moins de raisons de se réjouir, car le virus Ebola, comme disent cyniquement certains spécialistes, est une maladie «doublement négligée»: d’abord, parce que quelques milliers de malades, c’est beaucoup pour ceux qui souffrent, mais trop peu pour un marché pharmaceutique potentiel, et que, de toute façon, les personnes atteintes sont bien trop pauvres pour espérer se payer un traitement quelconque.
Il y a quelques années, j’ai été directement concerné par une de ces maladies «négligées», le paludisme cérébral. Je m’en suis sorti parce que j’étais, dans mon malheur, un rare privilégié pouvant, moi, petit Suisse, bénéficier pleinement de la grande efficience du CHUV. C’est alors que j’ai pris conscience de cette évidence, toute simple pour des milliards d’êtres humains, mais encore difficilement admise dans nos pays dits développés, malgré les efforts pourtant répétés de nos assureurs: les limites de la médecine ne sont pas vraiment la science mais l’économie.
09:20 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)