02/05/2015
Bon sang ne saurait mentir
J’ai beau savoir que la quête de l’égalité est devenue le principal culte de notre époque, et la chasse à la discrimination notre combat primordial, il n’empêche qu’un récent sujet de la RTS m’a quand même légèrement interloqué. Il était consacré à l’exclusion du don du sang pour les homosexuels. On y voyait notamment deux jeunes gens, au visage flouté, témoigner d’avoir dû mentir sur leur orientation sexuelle pour pouvoir participer aux collectes de la Croix-Rouge. Bien sûr, cette interdiction semble non seulement discriminatoire, mais aussi obsolète, le problème, si problème il y a, ne résidant pas dans l’orientation, mais bien plus dans le comportement sexuel, mais ce qui m’a un peu gêné, c’est que les deux intervenants, au lieu de s’en tenir à ces arguments raisonnables, ont tenté de nous émouvoir en nous expliquant que le fait de ne pas pouvoir donner son sang piétinait leur désir profond de venir en aide à leur prochain, seule raison de leur présence sur terre. J’ai eu la nette impression qu’ils poussaient un peu le bouchon, et j’ai envie de les rassurer. Etant moi-même, à la suite d’une inique crise de paludisme cérébral, frappé depuis 2004 du même scandaleux ostracisme, je leur assure qu’après un long et pénible travail de reconstruction personnelle, on peut espérer continuer à vivre et même à prétendre mériter de jouer un modeste un rôle social, et continuer à se regarder dans le miroir. Même si l’on est dans l’impossibilité de transmettre à la communauté ses globules et ses plaquettes deux fois par an.
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25/04/2015
Le service civique ultime
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais notre intérêt personnel pour les grands problèmes sociétaux varie grandement selon les circonstances. Ainsi, je suis sûr que le jour sans doute prochain où je toucherai le jackpot de l’Euro Million, je me pencherai sur la nécessité de maintenir l’impôt sur la fortune, mais, à cet instant précis où je me retrouve dans une clinique, à l’aube d’une intervention délicate qui devrait me permettre de retrouver cette célérité à la Usain Bolt qui fit une partie de ma légende, je suis plus tourné vers l’épineuse question du don d’organe (la profession d’anesthésiste a fait beaucoup de progrès, mais on ne sait jamais…).
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18/04/2015
Le musée imaginaire

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