01/03/2014
La beauté de la jeunesse du monde
Cloué sur un lit de douleur et peu sensible au Tramal, j’ai, pour seule activité intellectuelle de cette dernière quinzaine, ingurgité toutes les retransmissions télévisuelles de Sotchi, à raison d’une douzaine d’heures par jour. C’est une expérience que je ne souhaite à personne, mais qui m’a permis au moins de changer d’avis sur les JO. Avant, je trouvais que leur seule véritable utilité était de servir d’ersatz à la guerre, en canalisant fugacement le chauvinisme stupide et la haine de l’autre. Le résultat n’était pas négligeable, bien sûr, mais, pour l’obtenir, il avait fallu se prosterner devant les potentats et oublier, pêle-mêle, la corruption, le gaspillage financier, les saccages écologiques et les droits de l’homme.
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22/02/2014
Thèse, antithèse, prothèse

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15/02/2014
Les conséquences perverses du clopet
Longtemps, non seulement je me suis couché de bonne heure, mais je m’endormais à la seconde comme un loir. Et c’était sans crainte que je pouvais faire mienne la phrase favorite d’un ami très cher: «Ce qu’il y a de plus profond en moi, c’est le sommeil.»
Mais, depuis quelques mois, inutile de le cacher, je cherche le sommeil. La preuve, je peux même regarder un épisode de «Dr House» jusqu’à la fin sans sombrer dans un sommeil cauchemardesque, rempli de victimes de maladies orphelines. Pire, il m’arrive même de me réveiller, à 2 heures du matin, sans raisons véritables. Que l’on souffre d’angoisses nocturnes à l’approche d’un entretien d’embauche, d’un premier rendez-vous ou d’un examen de matu, je peux comprendre, mais qu’elles me saisissent au moment même où mon seul contrôle délicat, désormais, est celui de ma glycémie, c’est particulièrement sot, on en conviendra.
Un affreux doute me saisit: et si ces insomnies incongrues étaient la conséquence perverse d’une des pratiques favorites des retraités, seul sport de mon existence pour lequel je semble très doué, la sieste postprandiale? Je serais alors confronté à un terrible dilemme: être condamné à attendre l’aube livide en regardant les passionnantes émissions de TF1 sur la chasse au sanglier, ou renoncer l’après-midi à «cette espèce de mort savoureuse où le dormeur, à demi éveillé, goûte les voluptés de son anéantissement», comme l’a si bien écrit Baudelaire.
Et moi qui me croyais arrivé à un âge enfin exempt de choix cornéliens…
09:14 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)