La coulée douce
Blog de Jean-Charles Simon

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26/04/2014

Brusque baisse de flamme

Simon.jpgUne terrible angoisse existentielle me saisit l’autre week-end. Une de ces angoisses qui semblent indubitablement être la trace du temps qui passe et de la décrépitude qui menace: j’ai brusquement eu un sentiment de lassitude envers le sport.

 
Attention, je ne parle pas d’un sport pratiqué. Il y a belle lurette que j’ai renoncé à toute ambition dans ce domaine. Et je ne parle même pas du récit de mes exploits passés, mille fois répétés devant un auditoire haletant, comme ce drive mythique sur le 9 du Blue Monster du Doral Contry Club de Miami, réalisé, un beau jour de 1978, avec un vulgaire Persimmon Ping d’époque.
 
Non, je parle d’une profonde lassitude ressentie brusquement sur mon divan, lors d’une retransmission à la télé! Moi qui me croyais jusque-là insatiable, au point de dévorer jusqu’au moindre tournoi d’haltérophilie féminine ou de boules anglaises, je me mettais à chipoter. Cela commença avec la finale de hockey entre Zurichois, puis ce fut le Grand Prix de Chine de tondeuses à gazon, le dimanche matin, et l’ennui culmina avec la finale du tournoi de Monte-Carlo, Federer -  Wawrinka.
 
Là, je ressentis la même impression que quand mes deux fils jouent au ballon. C’était attendrissant, sans plus. Après réflexion, je compris que le statut de téléspectateur sportif nécessite obligatoirement une dose minimale de chauvinisme. Je fus alors totalement rassuré: ce n’est pas la sénilité précoce qui m’avait fait perdre le goût du sport, c’était le sport qui était devenu insipide.
 
Inutile de dire que j’ai fait l’impasse sur la finale de Coupe de Suisse du lundi de Pâques.

09:23 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

05/04/2014

«Va t’en doucement, c’est plus bon»

Une fois n’est pas coutume, je me sens obligé d’expliquer à la génération montante, socle majoritaire du lectorat de cet estimé quotidien, le sens du titre de ce billet. Il s’agit en effet d’une habile paraphrase d’un tube, chef-d’œuvre de la chanson française, sorti en 1999 par Hugues Aufray, intitulé «Va doucement, c’est tout bon», dans lequel il rendait hommage à Jean-Claude Killy.

Personnellement, J’ai toujours eu une immense admiration pour le triple médaillé de Grenoble. Il y a quelques années, j’ai même eu le privilège, le temps d’un vol Paris-Genève, le hasard m’ayant placé sur le siège voisin du sien, de bavarder avec lui du projet de Jeux olympiques rêvés, à l’époque, par quelques apparatchiks lausannois. Ça crée des liens.

Cela dit, la nouvelle de son départ du CIO m’a d’abord surpris, ce genre de démission étant rarissime. Je croyais que membre du CIO, comme académicien, président de l’UEFA ou du Zimbabwe, c’était au moins à vie, même ceux convaincus de corruption s’accrochant à leur siège comme des poux. Alors, maintenant, si le job se révèle aussi temporaire que celui de pape, tout s’écroule!

Mais, après avoir pris connaissance des raisons de sa décision, j’ai mieux compris. Killy arrête parce que après Sotchi, dit-il, il a l’impression qu’il lui sera «impossible de retrouver, à son âge, quelque chose d’aussi riche, d’aussi excitant». Effectivement, si les JO de Poutine représentent pour lui le sommet de l’idéal olympique, il est grand temps de dételer.

Ou peut-être, de rejoindre Sepp Blatter pour l’organisation de la Coupe du monde au Qatar…

09:27 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

15/02/2014

Les conséquences perverses du clopet

JCHS.jpgLongtemps, non seulement je me suis couché de bonne heure, mais je m’endormais à la seconde comme un loir. Et c’était sans crainte que je pouvais faire mienne la phrase favorite d’un ami très cher: «Ce qu’il y a de plus profond en moi, c’est le sommeil.»

Mais, depuis quelques mois, inutile de le cacher, je cherche le sommeil. La preuve, je peux même regarder un épisode de «Dr House» jusqu’à la fin sans sombrer dans un sommeil cauchemardesque, rempli de victimes de maladies orphelines. Pire, il m’arrive même de me réveiller, à 2 heures du matin, sans raisons véritables. Que l’on souffre d’angoisses nocturnes à l’approche d’un entretien d’embauche, d’un premier rendez-vous ou d’un examen de matu, je peux comprendre, mais qu’elles me saisissent au moment même où mon seul contrôle délicat, désormais, est celui de ma glycémie, c’est particulièrement sot, on en conviendra.

Un affreux doute me saisit: et si ces insomnies incongrues étaient la conséquence perverse d’une des pratiques favorites des retraités, seul sport de mon existence pour lequel je semble très doué, la sieste postprandiale? Je serais alors confronté à un terrible dilemme: être condamné à attendre l’aube livide en regardant les passionnantes émissions de TF1 sur la chasse au sanglier, ou renoncer l’après-midi à «cette espèce de mort savoureuse où le dormeur, à demi éveillé, goûte les voluptés de son anéantissement», comme l’a si bien écrit Baudelaire.

Et moi qui me croyais arrivé à un âge enfin exempt de choix cornéliens…

09:14 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

 
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