La coulée douce
Blog de Jean-Charles Simon

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18/10/2014

On n’arrête ni le progrès ni les hooligans

 

sim0.pngIl y a bien longtemps, j’eus l’insigne honneur de croiser le fer avec Adolf Ogi lors d’une émission radiophonique. Le pétillant conseiller fédéral avait embouché une de ses trompettes favorites, celle du «football rédempteur», permettant à la jeunesse du monde de se confronter fraternellement, pour le bien de l’humanité.
 
Pour le faire bisquer, j’avais soutenu, au contraire, qu’il n’était surtout que le prétexte à rallumer la haine entre les peuples et que son seul avantage sur la guerre classique résidait en la modestie de son bilan mortifère. Bien sûr, j’avais un peu noirci le tableau, car, à part les jets de bananes sur des joueurs noirs, et quelques coups de boule vicieux, pour conforter mon opinion, je devais le plus souvent me contenter d’excités, un drapeau gribouillé au crayon gras sur leurs joues, guettant une caméra fugace pour exprimer leur chauvinisme imbécile aux yeux du monde.
 
Mais, mardi dernier, à Belgrade, lors du match Serbie-Albanie, la sottise a fait un sacré bond technologique lorsqu’un drone portant un drapeau de la Grande Albanie a survolé le terrain, provoquant rapidement une bagarre générale et l’arrêt du match. Bien sûr, ce genre d’action n’est accessible pour l’instant qu’à une élite (le frère d’un chef d’Etat, en l’occurrence), mais, j’en ai la foi, la démocratisation est en marche, et bientôt, nous aussi, nous aurons tous nos petits aéronefs armés de roquettes de précision, qui nous permettront rapidement d’éliminer nos adversaires, sans trop perdre du temps au stade, lieu mal famé, s’il en est.

09:54 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

20/09/2014

Partir, c'est réfléchir un peu

SEB_6129.jpgMardi dernier, histoire de m’extraire quelques minutes de mes activités trépidantes, je décidai de me changer les idées en écoutant le discours de politique générale de Manuel Valls. J’avoue que cet homme m’a étonné. Il dégage une force de persuasion au-delà de la moyenne. On aurait presque l’impression qu’il croit ce qu’il affirme. Et c’est alors qu’une fulgurante pensée traversa mon esprit. Malgré la parfaite conscience de mes valeurs, je sus que je ne serai jamais premier ministre de la France. Bon, bien sûr, cette question n’est pas vraiment d’une actualité brûlante, et malgré son désarroi, François Hollande n’a pas encore, j’en suis sûr, songé à ma personne comme ultime recours pour sauver son quinquennat. Mais, au cas où cette idée lui viendrait, je préfère lui dire tout de suite que ce job n’est pas fait pour moi.

 
Pour une raison fort simple, je manque de ténacité. Et de la ténacité, il en faut pour être dirigeant dans un système démocratique. Car c’est fou le nombre de gens qui peuvent être d’un avis contraire au vôtre, en démocratie. Et je n’aurais pas la patience de passer mon temps à les faire changer d’avis. Bref, devenir Fidel Castro ou Pol Pot, à la rigueur, mais Manuel Valls, très peu pour moi. Et puis, soyons clairs, si je crains tant la ténacité, c’est que je sais bien qu’avec le temps qu’on passe dans les allées du pouvoir, cette ténacité se change imperceptiblement en obstination. Et qu’alors il est trop tard. Je ne sais pas si j’aurais la grandeur de partir avant comme un Charles de Gaulle, ou si je m’accrocherais comme un Jacques Neirynck.

10:31 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

13/09/2014

Le quai des rossignols

SEB_0074.jpgÇa y est! Je sais enfin ce que je veux faire quand je serai grand. Vous me direz que c’est le moment… Vous avez raison, j’ai longtemps hésité. Mais ce n’est pas facile de choisir quand on est doué pour presque tout.
 
J’avais déjà renoncé à la carrière de pilote de F/A-18 pour cause de myopie, aux sports de combat par peur des coups, au théâtre subventionné par amour du public, à la politique après avoir élu Pascal Couchepin conseiller fédéral, à la radio sans même attendre une baisse des sondages, et, avec le temps, le champ des possibles rétrécissait.
 
Mais, depuis dimanche dernier et mon passage sur les quais de Morges, je sais: je serai écrivain. C’est magnifique, écrivain. Vous êtes assis toute la journée face au lac et vous serrez des mains à des tas d’admirateurs bibliophages. Le seul effort est de leur griffonner de temps en temps une petite dédicace. Un boulot fait pour moi.
 
Bon, bien sûr, encore faut-il écrire un livre. Ce qui est assez fatigant, paraît-il. Enfin, c’est ce que m’avait dit Chessex à l’époque… Et, encore plus difficile et beaucoup plus rare, écrire un livre qui se vende…
 
Je crois que j’ai la recette. Je vais séduire un chef d’Etat, ou mieux (étant plutôt hétérosexuel, inutile de rajouter des difficultés inutiles), une cheffe d’Etat. Genre Eveline Widmer-Schlumpf, c’est mon type de femme… Je vais vivre avec elle quelques mois, et, ensuite, m’arranger pour qu’elle me largue brutalement. Et je raconte tout. Allez, au travail sans tarder, sinon je serai obligé de faire l’impasse sur la prochaine édition du Livre sur les quais.

10:09 Publié dans La coulée douce | Lien permanent | Commentaires (0)

 
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