24/01/2015
Humour et liberté d’expression

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17/01/2015
«Charlie», kilos de bravos en écho…
Jeudi dernier, je me suis levé de bon matin. C’était pour la bonne cause: je voulais moi aussi montrer mon amour de la démocratie, mon attachement indéfectible à la liberté d’expression et ma détermination à lutter contre le terrorisme barbare, tout en évitant comme la peste tout amalgame, bien entendu.
Bref, je voulais acheter, comme tout le monde, le Charlie Hebdo d’après le drame. A la vérité, comme tout le monde, ça faisait belle lurette que je ne le lisais plus. Précisément depuis sa disparition en 1981, date qui a coïncidé à peu près avec la fin de mon adolescence post-soixante-huitarde. Mais, suite aux événements tragiques de la semaine dernière, je trouvais que c’était la moindre des choses de joindre mon chagrin à celui de l’innombrable cohorte rendant un hommage posthume à ces véritables guides spirituels que furent pour moi Wolinski et Cabu, pour ne citer qu’eux (je connais moins les autres victimes).
Même s’ils n’en vendaient plus que dix mille en temps ordinaire et que celui-là sera tiré à cinq millions d’exemplaires, leur assassinat barbare est un trop lourd tribut à payer pour un simple redressement productif, fût-il au-delà des rêves les plus fous d’Arnaud Montebourg. Et il suffit de constater le ressac d’indignation provoqué par la simple présentation à la télévision de la nouvelle couverture pour se convaincre que l’issue du combat pour la laïcité est encore pour le moins incertaine.
J’ai visité quinze kiosques, pas un Charlie à vendre, tous réservés à leurs bons clients. Alors j’ai acheté Vigousse . A défaut de grives…
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29/11/2014
Ebola pas aboli
Selon les dernières nouvelles, l’état du médecin cubain atteint du virus Ebola, rapatrié de Sierra Leone et soigné aux HUG, s’améliore. Il semblerait donc que les traitements expérimentaux soient efficaces. C’est évidemment une merveilleuse nouvelle pour lui et pour toutes les équipes médicales envoyées sur le terrain, qui, malgré les précautions prises, risquent à tout bout de champ d’être contaminées.
Et puis, avouons-le, c’est aussi un sacré soulagement pour nous tous, qui voyons ainsi le spectre effroyable de cette nouvelle peste, devenue ainsi peut-être curable, s’estomper. Hélas, les populations directement concernées, quant à elles, ont moins de raisons de se réjouir, car le virus Ebola, comme disent cyniquement certains spécialistes, est une maladie «doublement négligée»: d’abord, parce que quelques milliers de malades, c’est beaucoup pour ceux qui souffrent, mais trop peu pour un marché pharmaceutique potentiel, et que, de toute façon, les personnes atteintes sont bien trop pauvres pour espérer se payer un traitement quelconque.
Il y a quelques années, j’ai été directement concerné par une de ces maladies «négligées», le paludisme cérébral. Je m’en suis sorti parce que j’étais, dans mon malheur, un rare privilégié pouvant, moi, petit Suisse, bénéficier pleinement de la grande efficience du CHUV. C’est alors que j’ai pris conscience de cette évidence, toute simple pour des milliards d’êtres humains, mais encore difficilement admise dans nos pays dits développés, malgré les efforts pourtant répétés de nos assureurs: les limites de la médecine ne sont pas vraiment la science mais l’économie.
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